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Passer un examen avec les cartes heuristiques

mardi 3 janvier 2006, par L’équipe Pétillante

Nous avons le plaisir de vous présenter le témoignage d’une étudiante qui a gentiment accepté de partager ses réflexions sur l’utilisation des cartes heuristiques. Nous la remercions d’autant plus qu’elle étudie actuellement dans un environnement très concurrentiel (elle est en classe préparatoire).

Voici ce que la technique des cartes heuristiques m’a apporté, trois ans après avoir suivi la formation de Frédéric Le Bihan :

  • de la difficulté à prendre des notes sous forme de cartes ;
  • paradoxalement : la facilité à mobiliser ses connaissances ;
  • un gain en rapidité, et surtout avoir davantage confiance en soi ;
  • le respect de la méthode de dissertation classique et académique malgré l’usage de cartes heuristiques ;
  • l’apport des cartes à l’oral.

 Une difficulté à prendre des notes sous forme de cartes

La première réflexion qui me vient à l’esprit quand je fais le bilan de l’apport des cartes heuristiques, c’est la difficulté rencontrée pour les mettre en œuvre dans le cadre de mes études : il y a une nuance importante et un effort à faire entre 1) constater en formation l’efficacité évidente de la technique et le gain de temps qui s’en suit et 2) passer à l’acte.

La raison en est relativement simple et selon moi constatée par tous : lorsque la prise de notes présente des enjeux (on ne peut pas se permettre de rater ne serait-ce que le quart des informations données dans certaines conférences, cours ou interventions), il est difficile de se jeter à l’eau pour mettre à profit la formation. D’autre part, et il faut bien le reconnaître, on est très attachés à nos traditionnelles techniques purement linéaires, certes pas toujours rentables en termes de mémorisation mais incroyablement confortables et rassurantes.

 Une facilité à mobiliser ses connaissances

La seconde réflexion est l’usage paradoxal des cartes que j’ai découvert fortuitement : je me suis rendue compte, à mon grand étonnement, que celles-ci me permettaient de retrouver, en l’absence de quelconques documents, des informations que je n’avais pourtant pas apprises de cette manière.

Concrètement, dans une situation de « crise » comme un examen ou un oral, une carte, construite au fur et à mesure à partir de mes souvenirs grâce aux liens logiques successifs, me permet de retrouver un nombre impressionnant de connaissances par rapport à celles que je pensais avoir mémorisées.

Depuis deux ans, la plupart de mes examens écrits commencent par l’établissement d’une carte à partir de rien, si ce n’est le sujet de l’exercice au centre de la feuille de papier. Puis je laisse mon esprit retrouver les informations en me fiant aux implications qui les relient. C’est extrêmement efficace.

 Un gain en rapidité et davantage de confiance en soi

Cette efficacité m’amène à la troisième réflexion que je souhaite partager ici. Le fait de se savoir en possession d’un tel atout incontestable [1] diminue considérablement le stress. Ceci n’est absolument pas exagéré : à chaque fois que je me présente à un examen (situation particulièrement fréquente en classe préparatoire), je sais d’emblée que j’aurai sur les autres une heure voire une heure et demi d’avance sur une épreuve de cinq heures, car je suis capable de retrouver et de classifier mes connaissances plus rapidement.

Ce gain de temps aide à la concentration, à la confiance en soi, autant de facteurs déterminants lors un examen. Or, terminer un devoir dans les temps n’est pas toujours évident et donne un atout certain à ceux qui en sont capables. Effet inattendu mais réel des cartes heuristiques...

 Le respect de la méthode de dissertation classique et académique

Pour finir, et il est nécessaire de le noter, la carte utilisée de cette manière respecte parfaitement les contraintes académiques auxquelles je dois à tout prix me conformer dans le cadre de mes études. En effet, je ne peux en aucun cas me permettre de rendre un devoir mal articulé ou mal structuré.

Lors de la construction du plan, la carte se prête volontiers à la constitution d’axes (grandes parties du plan), à tel point que bien souvent, les axes découlent des branches de la carte ou de leur confrontation entre elles. La carte favorise la réflexion et la matérialise en quelque sorte, évitant tout plan illogique, incohérent ou trop facile.

Ce constat s’applique à de très nombreuses matières. Je m’en suis en effet très largement servi l’année dernière en terminale scientifique : histoire, géographie, et plus particulièrement philosophie et biologie. Cette année, les cartes me sont utiles dans toutes les matières littéraires que j’étudie.

 L’apport des cartes à l’oral

J’ai fait une nouvelle découverte cette année : la note sur vingt, attribuée à un exposé oral, augmente de deux à cinq points lorsqu’une carte sert de support à l’orateur à la place d’une feuille rédigée de manière linéaire.

Deux raisons à cela :

  • la carte structure naturellement le discours, d’où un exposé clair ;
  • la carte facilite le rappel des souvenirs d’un simple coup d’œil et donc permet de se détacher du support écrit, ce qui donne l’impression à l’examinateur qu’on possède bien son sujet, même si ce n’est pas forcément le cas.

[1grâce la rapidité d’élaboration d’un plan d’écrit ou d’oral et à la reconstitution de connaissances bien plus rapidement qu’avec n’importe quelle autre technique.