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Comprendre la situation dans des quartiers difficiles

jeudi 10 novembre 2005, par Pierre Mongin

Le traitement efficace du problème des banlieues et plus généralement celui des politiques publiques passe d’abord par un diagnostic et une compréhension des interactions entre les personnes et les actions désordonnées des administrations.

Comment les cartes heuristiques peuvent-elles apporter une meilleure compréhension et coordination des actions publiques ?

Face à l’ampleur des problèmes posés par la montée des violences urbaines de novembre 2005, le premier constat est notre incapacité initiale à saisir les tenants et aboutissants de la situation. Et pour cause, nous sommes face à un « système » dont les interactions multiples amplifient les conséquences.

Par exemple, les journalistes savent bien qu’en relatant le suicide d’un adolescent, ils doivent relater la semaine suivante une série de nouveaux suicides de jeunes. Relation de cause à effet ? Certainement.

Pour illustrer la nécessaire approche systémique, voici réalisées pour une grande municipalité du Sud de la France, deux cartes sur la qualité de vie dans les quartiers difficiles.
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<MULTIVIEWER263|VOIR|nom=cartes>
Cette approche visuelle a au moins le mérite de montrer les interactions entre phénomènes et permet ainsi de construire une « image du monde » plus compréhensible. Elle permet de dégager des actions concertées par exemple entre propreté, communication, pédagogie et donc coordination d’actions entre services de la mairie, services de nettoiement et Éducation Nationale.

Voilà la modeste contribution que des cartes heuristiques peuvent apporter pour un meilleur dialogue entre parties prenantes d’un tel dossier.