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Enseigner l’archéologie avec des cartes heuristiques

vendredi 22 août 2003, par René Sanquer

Témoignage de l’utilisation des cartes heuristiques par un archéologue, avec un retour d’expérience sur leur mise en pratique par des étudiants de DEUG et de licence.

Il y a une vingtaine d’années, j’appris l’existence du livre de Tony Buzan, Une tête bien faite. Ce fut je crois en lisant un article de la revue L’usine nouvelle. Il s’agissait de l’édition de 1984 parue aux Éditions d’organisation, Paris.

Sa lecture fut une révélation. Ce livre m’offrait un moyen simple de prendre des notes lors de conférences, de classer mes idées de façon simple, de reproduire ensuite par écrit la plus grande partie des idées émises.

Je suis archéologue et j’enseignais l’histoire de l’antiquité. J’aperçus dans la méthode de la carte heuristique un outil efficace à mettre d’urgence à la disposition de mes étudiants. Comme, dans l’enseignement supérieur, nous disposons d’une grande autonomie pour la fixation des programmes et des exercices, j’exigeais de tout étudiant de DEUG et de Licence un exposé oral accompagné d’un résumé synthétique et d’une carte heuristique. Exposé, synthèse et cartes étaient notés et comptaient pour l’examen de fin d’année.

J’ai parfois reçu de véritables chefs d’œuvre, longuement préparés, résultats d’un intérêt passionné. Mais la majorité des cartes, vite liquidées, ne dépassaient pas l’honnête moyenne. Mes critiques portaient en général sur :

  • l’indigence du motif central,
  • la difficulté à réduire une idée à un seul mot,
  • l’écriture en cursive et non en majuscules [1],
  • l’impossibilité de lire directement le document, sans le retourner.

Je veux espérer que, dans leur vie, certains tireront profit de cette initiation aux cartes heuristiques. Un jour, j’ai rencontré un Polonais qui m’a dit avoir appris cette méthode à l’Université.

Donc, ma démarche n’était pas si exceptionnelle.

Portfolio


[1NDLR Si Tony Buzan prône l’utilisation des majuscules, c’est uniquement pour des raisons de lisibilité. Rien n’empêche d’écrire en cursive si les lettres sont bien formées et faciles à déchiffrer.