Accueil > Pratiquer > Utiliser un logiciel > Travailler avec deux écrans

Travailler avec deux écrans

samedi 13 février 2010, par Denis Rebaud

Certaines cartes graphiques, qui équipent les PC récents, sont capables de supporter deux écrans. Si vous pensez qu’il s’agit d’un gadget pour technofiles ou accros de jeux vidéo [1], voici quelques arguments en faveur d’une telle configuration lorsqu’on travaille avec un logiciel de cartographie heuristique.

 Deux écrans, pour quoi faire

En étirant la fenêtre du logiciel de cartographie sur deux écrans, vous pouvez :

  • travailler sur de grandes cartes (attention toutefois aux problèmes de lisibilité s’il y a trop d’informations sur la carte) ;
  • disposer certaines fenêtres du logiciel de cartographie sur un écran et la carte sur la totalité de la surface de l’autre écran [2].

En utilisant conjointement deux écrans avec deux applications, vous pouvez par exemple :

  • gérer un projet en ayant simultanément la vision globale avec MindManager d’un côté et la vision analytique avec JVCGantt de l’autre ;
  • cartographier un texte affiché sur l’autre écran, en utilisant le clavier ou un logiciel de dictée automatique comme Dragon NaturallySpeaking (un plaisir...).

Voici donc quelques solutions possibles pour disposer d’un 2e écran.

 La solution du pauvre

L’un des raccourcis clavier les plus utiles de Windows, et paradoxalement le moins connu des utilisateurs de ce système d’exploitation, est la combinaison de touches [Alt][Tab] qui facilite le va-et-vient entre deux applications actives.

Concrètement, il suffit de maintenir enfoncée avec le pouce gauche la touche [Alt] et d’appuyer sur la touche [Tab] avec l’index de la même main autant de fois que nécessaire pour sélectionner l’application cible. Une nouvelle pression sur les touches [Alt] et [Tab] permet de revenir à l’application précédente, de sorte qu’il est très facile de passer d’une application à l’autre en une fraction de seconde.

D’une certaine façon, on peut dire que l’on dispose de deux écrans « virtuels ». Cependant, le fait que les deux applications ne soient pas visibles simultanément mobilise une partie de notre attention en sollicitant notre mémoire à court terme. De plus, la largeur d’une fenêtre ne peut excéder la largeur de l’écran, d’où le titre « solution du pauvre ». [3]

 La solution matérielle

Celle-ci consiste tout simplement à raccorder le deuxième écran sur la carte vidéo lorsque celle-ci est équipée d’une prise supplémentaire. Il reste alors à configurer dans le panneau de configuration les paramètres de l’affichage pour que Windows étende le bureau à ce deuxième écran (cf. case à cocher dans l’image ci-dessous).

Si votre carte vidéo n’est pas équipée d’une seconde prise moniteur, il existe des solutions matérielles comme celles proposées par Matrox.

 la solution logicielle

Pour les personnes qui disposent conjointement d’un ordinateur de bureau et d’un ordinateur portable (je pense à mes confrères consultants), il existe une alternative à l’achat d’un second écran et/ou d’une carte vidéo à deux sorties : raccorder les deux ordinateurs via une connexion réseau (un hub et deux cordons Ethernet fin suffisent) et acquérir un logiciel de partage d’écrans comme MaxiVista.

 La solution MacOS

Depuis la rédaction initiale de cet article, j’ai investi dans un ordinateur iMac. Avec un écran de 27« , les solutions proposées ci-dessus sont devenues inutiles, car je peux travailler très confortablement avec deux applications de front sur un seul (très grand) écran. ;-) À cela s’ajoute la possibilité de travailler avec plusieurs bureaux, commutables par un simple raccourci clavier, comme dans la »solution du pauvre".


[1Certains simulateurs de vol sont capables de visualiser le paysage virtuel sur trois écrans simultanément. Impressionnant...

[2Par exemple dans MindManager, disposer la carte à gauche, les notes et la librairie d’images à droite.

[3Pour être complet, il faut également mentionner les logiciels dits « Virtual Desktop Manager », qui permettent de répartir les applications dans plusieurs bureaux virtuels cf. recherche Google. Les inconvénients restent cependant identiques.