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Comment je gère mes activités

mardi 26 août 2003, par Pierre Mongin

La plupart des personnes me demandent comment je peux avoir une vie aussi remplie et comment je suis capable de gérer toutes mes activités. C’est la même chose quand vous voyez quelqu’un jongler : cela semble compliqué, mais quand vous essayez vous-même, cela paraît encore plus compliqué !

Aussi, comment je gère tout cela ? j’ai deux outils : une carte heuristique et le sens de mes actions (mes raisons de vivre).

Je vais maintenant vous expliquer plus précisément comment je manage tous mes occupations, avec le plaisir anticipé que certaines des idées que vous allez découvrir vous aideront certainement.

Ma vie est partagée en quatre secteurs :

  • moi-même (gardant ma vie en cohérence avec mon imagination) ;
  • mon épouse ;
  • ma famille et mes amis (temps et attention pour mes plus proches) ;
  • mon « travail » : les actions que je mène journellement.

Cependant et quoi que je fasse, la partie qui a le plus d’influence sur moi est mon imagination qui m’aide à prioriser mes satisfactions.

 Qu’est ce cela signifie ?

Démarrons par le rôle de mon imagination, cela m’aide à des questions du style : Pourquoi suis-je ici ? Quel est mon objectif ? Cela crée le contexte ou la raison pour toutes les autres choses ou la satisfaction de ma vie de tous les jours (par exemple : écrire des livres, aider des personnes à clarifier leurs visions du monde, à utiliser plus astucieusement leurs idées, leur imaginaire, voire trouver leurs objectifs).

Ainsi, « le rôle de mon imagination pour aider à prioriser mes satisfactions » signifie qu’il y a toujours quelques satisfactions à tirer de la vie chaque jour ou même dans sa vie entière. Quand on a un objectif, une direction, alors comme le dit Saint Exupéry, en changeant d’angle de visée, on a une autre perception des choses. Ainsi notre capacité à prioriser ce qui est le plus important est augmentée. Cela s’éclairera encore plus avec mes techniques de priorisation que nous allons voir maintenant.

 Démarrage du processus

Durant la nuit, toutes sortes de pensées tournent dans notre tête : choses nécessaires à faire, éléments dont nous voulons nous rappeler, actions particulières qu’il serait intéressant de réaliser, où avons-nous mis quelque chose que nous pensons avoir perdu, une idée de génie pour notre travail, une mélodie ou un bout de chanson qui nous trotte dans le crâne, un ami que nous voulons contacter et dix mille autres choses. Au moment de nous réveiller, nous pensons déjà avoir accompli une journée entière de travail !

Si possible, lorsque je déguste mon petit déjeuner, je commence ma «  carte griboullis matinale  » de toutes mes idées de la nuit. C’est à dire que je mets sur le papier tout ce qui me « travaille » pendant que je peux encore m’en souvenir facilement.

Six branches principales d’une carte heuristique peuvent vous y aider : vous, votre conjoint, votre famille et amis, créativité, santé et divers. Un papier et un crayon suffisent. Avec vous pouvez faire de petits dessins, des relations entre les mots-clés et avoir ainsi une idée plus claire de vos préoccupations.

Vous videz ainsi votre tête. Le temps que vous alliez à votre bureau, elle se remplira alors d’autres idées !

Dés que possible, je continue avec «  ma carte gribouillis matinale  » avec comme objectif de la transformer en « carte étoile » qui me guidera toute la journée. Cela signifie qu’après avoir jeté sur le papier diverses choses relatives à différents compartiments de ma vie sans ordre, (simplement mis dans une branche DIVERS),je vais les classer.

Ensuite, je regarde mon planning du jour et j’analyse globalement comment ma journée est remplie : De quelle plage de temps flexible je dispose ? Passerais-je plus de temps avec des personnes ou avec des papiers ? Est-ce que mes activités demandent des périodes de temps plus ou moins long ? Est-ce que je me sentirais plus ou moins à l’aise avec ces tâches ?

Alors, je regarde ma «  ma carte gribouillis matinale  » et utilise un surligneur pour coder mes branches :

  • une couleur pour tout ce qui est prioritaire quelque soit la catégorie (rose) ;
  • une couleur pour les idées que m’apporte mon imagination (jaune)

Ensuite, je fais le tour de ma carte avec trois choix ; faire, éliminer et déléguer.

  • Est-ce qu’il n’y a rien que je puisse jeter ? (qui n’est pas réellement nécessaire) ;
  • Y a t-il quelque chose que je puisse déléguer ? (je le donne à quelqu’un à réaliser)< ;
  • Finalement, qu’ai-je à faire ? (il y en a encore trop souvent trop dans cette catégorie).

Les idées restantes ont besoin d’être organisées en trois catégories :

  • les idées à réaliser pour qu’elles deviennent réalité : catégorie 1 ;
  • les choses aptes à se couler dans le travail de la journée sans causer trop de ruptures : priorité 2 ;
  • les idées qui vont demander plus d’énergie que celles que vous avez priorisé en numéro un, alors que vous avez besoin de votre énergie pour réaliser vos priorités : priorité 3.

L’étape suivante consiste à loger ces activités dans votre journée par ordre de priorité et maintenir le cap en ayant au moins une action qui sera une étape vers votre vision et la faire.

À ce moment de la journée, beaucoup de choses non planifiées peuvent entrer en jeu, tout ce qui peut déborder pour empêcher vos bonnes intentions de devenir réalité.

 Interférences

Quand nous essayons de jongler, beaucoup d’éléments peuvent interférer ! L’éclairage peut être trop fort pour nos yeux, l’environnement peut être trop encombré et distraire notre attention, d’autres personnes ou d’autres objets peuvent se mettre en travers de notre chemin et nous pouvons douter de notre capacité à réussir et craindre l’échec.

Beaucoup de choses peuvent arriver lorsque nous essayons de prendre le contrôle de notre vie. Regardons les possibilités de prise en mains de ces interférences.

Ce serait aisé de faire ce que nous devons faire s’il n’y avait les autres personnes !

PLANIFIER les interruptions. Dans ce sens, il y a moins de désorganisation, c’est plus plaisant.

La question de l’urgence est à se poser. j’ai bien souvent trouvé que c’était moins pressant qu’il n’avait paru au premier abord. Trouvons une date raisonnable avec nos interlocuteurs.

Essayez de dire NON. J’ai découvert que souvent j’essaye de me sentir indispensable et je me mets en tête de dire oui à chacun. Suivez vos priorités prudemment et laissez les autres matières, allez vers les autres.

Demandez de l’aide, questionnez les autres en leur faisant sentir la confiance que vous avez dans leur jugement et solliciter leur aide et leurs suggestions. Réunissez une équipe autour de vous. Beaucoup de personnes ont le souci d’assister les autres à atteindre leurs objectifs sans forcément en tirer profit eux-mêmes ; Gardez un sens du jeu et du plaisir dans tout ce que vous faites.

 Temps

Avec le jonglage, la synchronisation des mouvements est cruciale. Aussi, comme pour le jonglage, cela semble compliqué jusqu’ à ce que nous possédions le modèle et le tour de main, après cela semble facile et aisé ; J’aime ressentir et pressentir qu’un jour cela ira réellement mieux... Je m’autosuggestionne tout en réfléchissant à différents scénarii.

Si j’analyse ce que je fais ces jours-ci avec quelques éléments clés :

  • j’ai clairement fixé mes priorités et sais ce que je veux atteindre ;
  • je dégage des laps de temps pour atteindre un but (en me rappelant que je me réserve des pauses et alors j’y vais sans penser à autre chose. Je compte mon temps pour repérer les laps de temps. Le temps semble souvent être en expansion quand je travaille de cette manière et je ressens une réelle satisfaction à la fin de la journée.
  • je groupe les activités ensemble : tous les coups de téléphone, l’écriture des lettres ou des mails, la distribution des différentes tâches sous-traitées.
  • je trouve les heures idéales de travail pour moi, par exemple après 17 heures le soir quand le trafic téléphonique baisse.

Prenez des pauses pour récupérer votre énergie, des pauses détentes : arrosez vos plantes, faire une photocopie, classer un dossier. Comme cela, votre temps de pause est utilisé astucieusement. Nous trouvons tous des petites tâches à faire pour nous détendre de l’activité intellectuelle.

Moral et les sentiments

Notre moral est important pour nous énergétiser et avoir un bon rythme de travail. J’ai ma minute de plaisir quand je regarde ce que j’ai fait de ma journée ou de ma matinée. Cela m’aide à quitter mon bureau avec un sentiment de satisfaction qui recharge mes « batteries ».

Environnement

En continuant le parallèle avec le jonglage, lorsque nous voulons jongler, nous créons d’abord un environnement adéquat : rien qui casse aux environs, suffisamment d’espace pour récupérer les balles, un plafond assez haut pour lancer, et du calme autour pour nous concentrer sur nos coordinations de mouvement.

C’est exactement pareil lorsqu’on veut gérer au mieux ses activités. Arrangez un environnement positif de travail : de l’espace, des feuilles de papier, des feutres, des plantes vertes ou une vue sur la nature (fenêtre ou cadre), de l’air frais, de la lumière naturelle, voire un fonds musical si cela vous stimule Bref, tout ce qui peut établir un climat serein apte à la créativité.

Balles tombées : manquées ou oubliées

Avec la meilleure volonté du monde, des balles peuvent tomber. Comme pour le jonglage, il y a deux choses à faire : observer où la balle tombe et ce qu’il arrive quand cela se produit. Quand j’oublie quelque chose, j’oublie aussi pourquoi cela est arrivé. Qu’est ce qui a attiré mon attention ? Qu’est que je suis capable de faire pour éviter que la même chose ne se reproduise pas ?

Et comment puisse-je rectifier la situation que j’ai causé par mon oubli ?

Examinons ces trois étapes et bougeons. Nous ne restons pas dans cette situation.

Balles écrasées : conflit

Quand une balle heurte une autre, elles partent dans des directions différentes ; bien que cela fasse une jolie trajectoire, ce n’est probablement pas ce que je souhaitais ! Il y a deux aspects ici : puisse-je éviter le conflit avec mon planning des priorités et puisse-je créer quelque chose qui soit le résultat de ce qui est déjà arrivé ?

De manière aussi large que possible, j’essaye de penser et d’avoir un rêve de jour de mes activités à venir afin d’observer les zones difficiles potentielles. Alors, je vois si je peux trouver une route évitant des conflits inutiles.

Si ce n’est pas possible, je regarde prudemment la situation et planifie mes actions pour que cela ne se répète pas. Alors je vais accomplir mon activité joyeusement et positivement.

Décisions A ou B ?

Dois je me lancer dans ça ou ça ? Parfois nous devons être capable de surseoir à une décision et faire un troisième choix de ne pas décider du tout. Cela épargne du temps ;

Les décisions deviennent plus facile avec une vision car une route vous amènera plus rapidement à vos buts qu’une autre et vous rendra ainsi le choix plus facile. Si les deux possibilités semblent bonnes, choisissons celle où nous nous sentirons le mieux. Face à une situation complexe, je fais une carte qui permet de voir les solutions, les options qui se présentent. Je la laisse de côté une journée et la reprends l’esprit frais après cette période d’incubation Pouvant prendre ma décision avec le maximum de sérénité, je planifie alors les étapes de mon action.

Vol planant

Lorsqu’on a réussi à lancer les balles là où l’on désirait qu’elles aillent, nous sommes réellement très contents. Un grand sentiment de réussite, pour seulement une toute petite chose mais ce sont tous ces petits frissons qui nous donnent notre énergie et la motivation de réussir des actions encore plus grandes. Si nous attendons de réussir un gros coup pour le célébrer, nous passons certainement à côté de beaucoup de petits plaisirs. Une partie du secret de la réussite est de rendre plaisant le voyage autant que l’arrivée.

Deuxième étape

Nous avons vu qu’il y a dans notre « carte de gribouillis matinale » quatre branches principales par ordre de priorité : nous-mêmes, notre conjoint, notre famille et amis,, santé créativité, travail.. Depuis trois ans que j’ai découvert le mind mapping, je suis sûr d’un chose, il n’y a qu’un facteur significatif qui m’a fait progressé car je le pratique maintenant régulièrement. C’est que je prends le temps pour ce que j’aimerais faire et qui sera le mieux pour moi. *

Je colorie les quatre branches dans une carte mensuelle où je passe en revue mes objectifs, ceux que je dois réviser, ceux qui n’ont pas été atteints. Cela me permet de voir ce qui a avancé, ce qui a manqué et permet de recaler mes objectifs. Comme mon bulletin de paie mensuel lorsque je le reçois, j’y ai associé la révision de mon mois écoulé. Pas besoin de m’encombrer l’esprit pour me rappeler que j’ai mon bilan mensuel à faire. Par association d’idées, je le fais quand je reçois mon bulletin de salaire.

Conclusion

Le management de sa vie est quelque chose de très personnel, et nous devons nous adapter notre manière de réaliser nos actions en fonction de nos visées.

Ici, je souhaitais partager mon expérience du mind mapping et la façon dont il a modifié sensiblement mon style de vie. j’espère avoir stimulé votre réflexion sur votre manière d’aborder vos problèmes avec l’aide des cartes heurtistiques.

Le temps et l’espace sont des lois naturelles, nous avons à travailler avec, non à nous laisser manœuvrer par eux.