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Organiser un rallye touristique

jeudi 22 avril 2004, par Élisabeth Gallé

Voici comment un réveillon du Jour de l’An s’est transformé en une séance de brain storming autour de grandes cartes heuristiques.

Chaque année, nous organisons un rallye touristique entre amis. Cette fois-ci, c’est mon tour et il se fera en Alsace. Cela demande une organisation de longue haleine, car il faut plusieurs mois pour travailler le thème, repérer les lieux et les distances, chercher les questions et confectionner le matériel nécessaire, trouver suffisamment de personnes pour jalonner le parcours etc.

Le plus souvent nous sommes seulement un ou deux pour préparer, car il faut que tous les participants soient dans l’ignorance de tout le parcours et des épreuves.

Cette fois-ci, comme nous recevons uniquement des amis d’autres régions, nous avons pu nous mettre à plusieurs pour la préparation et c’est de là qu’est venue l’idée d’utiliser la soirée du réveillon de nouvel an pour nous organiser autour d’une carte heuristique.

À elle seule, cette préparation a été aussi « festive » que n’importe quelle animation imaginée pour un réveillon !

 Le cœur de la carte

Nous avons tout d’abord eu une grande discussion pour essayer de retenir un thème général et circonscrire une zone géographique. Par exemple, si le thème général est sur la gastronomie et les vins (route des vins etc.), la zone géographique sera plus étendue que s’il s’agit d’une époque (l’architecture allemande à Strasbourg).

 La répartition des tâches

Puis nous avons choisi les branches principales à nous répartir par petits sous-groupes, chacun ayant une feuille de paper board pour travailler sur les branches qui lui sont attribuées. Ensuite, on discute (attention, ça se passe pendant un réveillon, la chronologie a été un peu chaotique !) de quelques caractéristiques attachées aux branches principales, mais à ce stade, chaque sous-groupe peut largement déborder de sa branche : on est encore dans une phase très créative et il nous importe tout autant de découvrir ce que nous savons, nous organisateurs, qui peut servir, que de commencer à traiter le sujet.

Par exemple, le sous-groupe chargé de la recherche documentaire va sans doute aussi apporter plein d’idées à ceux qui travaillent sur l’itinéraire. Et vice versa.

 La mise en commun des réflexions

Un peu de restauration et d’arrosage (il faut nourrir et hydrater les idées) et nous réunissons nos branches pour avoir une première idée de l’ensemble.

Grandes discussions, ajustements, re-arrosage (en gros il est minuit bien sonné). Puis recomposition des groupes pour la suite selon affinités.

Enfin, nous avons acquis le droit de fêter la Nouvelle Année et nous sommes tous remontés à bloc, même ceux qui n’étaient pas directement concernés par ce rallye (et croyez moi, à eux seuls, ils sont des ressources primordiales, comme par exemple celui qui révèle qu’il peut nous écrire des textes en caractère gothiques pour faire vraiment époque, et celui qui se souvient soudain que dans sa cave, il a justement du papier parchemin qui vieillit « tout bêtement ».

 Et la suite ?

Rendez-vous dans trois semaines pour collecter le « butin » de chacun et s’atteler ensuite aux choses sérieuses : mettre en œuvre.

Je joins ici une carte résumant cette étape (moins « jolie » que nos quatre feuilles mais qui donne une idée de notre soirée heuristique).
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 Comment l’histoire a démarré

Je crois qu’aucun des participants ne connaissait les cartes heuristiques, mais leur intérêt est venu au moment où nous commencions à parler, alors que je prenais une grande feuille de papier pour prendre des notes sous forme de cartes évidement et que j’ai laissé du papier traîner sur la table.

À un moment, « ça » s’est mis à écrire de part et d’autre au moment où l’un ou l’autre prenait intérêt pour un aspect de ce rallye. C’est alors que j’ai été chercher une feuille de paper board et que nous nous sommes mis à écrire avec des feutres (attention, il s’agissait du réveillon et je n’ai quand même pas été chercher un tableau, juste une feuille !).

Personne n’a mis en doute cette manière de prendre des notes et chacun semblait avoir trouvé normal d’emmener, si je puis dire, une branche avec lui. Et plus tard, même au téléphone, la mentalité « je travaille ma branche et j’aimerais savoir ce qu’ont fait les autres » était acquise.

À cette facilité, deux raisons je crois :

  • la première est que le sujet de conversation s’y prêtait. Rien n’empêchait de faire sans arrêt une incursion dans les autres branches, et c’est sans doute la facilité qui a été ressentie par tous, puisque tout apparaissait immédiatement à une place plausible pour la suite.
  • La deuxième est sans doute ma facilité à mettre en œuvre des outils comme celui là dans un style : « faisons d’abord et voyons ce que ça donne ». C’est une sorte d’autorité naturelle que mes amis non professionnels de la formation me reconnaissent.